La course à pied est faite de grandes émotions libérées par l’accomplissement d’un but final. Être finisher sur un ultra, qualifié pour les France de 10km, sous les 3h sur marathon, etc. Quelle que soit la grandeur de la tâche à accomplir, chacun à son niveau !
Et puis il y a ces petites courses où on prend un plaisir simple à participer. Vous savez, ces dimanches matin où la météo prévoit un grand ciel bleu. Une distance raisonnable, qui peut se faire sans un grand entraînement, sur un parcours où on a l’habitude d’y faire quelques sorties, les conditions sont idéales pour s’amuser !
Il est bien là l’essentiel en course à pied : prendre du plaisir ! Et ces courses où vous reconnaissez les têtes et les jambes des autres sont idéales. Une inscription accompagnée d’un café, un speaker qui vous reconnaît et vous fait signe, quelques accélérations où vous avez la place d’évoluer, parfait ! Pas de chichis, une bonne ambiance, pas de stress ni de tumultes, ça donne vraiment envie.
Alors bien sûr, votre niveau du jour n’est certainement pas au top et le but principal est de profiter de l’instant. Mais vous voici pris par la course, emporté par un groupe de coureur qui vient de se former. Il semblerait que la course soit en train de se jouer, et vous êtes un des figurants du scénario ! Du coup, quelques sensations se réveillent en vous, et voilà, à votre tour de prendre le rythme en main.
Ça ne se refuse pas ! Peut être que votre forme ne vous permettra pas d’exploits, mais vous profitez de cet instant. Le parcours se déroule dans votre campagne, il est roulant, même s’il y a une petit côte pas bien méchante à venir. Ce sera le moment décisif où le groupe se transformera en un fil de plus en plus mince de coureurs, qui va se casser. Vous voici à votre main pour la fin de course !
C’est dur, c’est vrai, mais quelques fois la course à pied c’est ça aussi : il faut lutter pour obtenir la délivrance ! Le retour dans le village qui est mobilisé pour l’événement, c’est chouette, ça vous rebooste. On tire la langue ou on fait un signe au photographe, ces moments sont simples et vrais. La course se termine, les uns se ruent sur le Coca, les autres vont récupérer leur conjoint pour les soutenir.
On croise les connaissances à qui on n’a pas pu faire un signe avant le départ, et puis on se refait la course. C’est toujours sympa de savoir ce qui s’est passé pour les autres ! Devant ou derrière, vous avez à peu près le film de la course. Et puis, qu’est ce que ça fait du bien de se dépouiller ! Vous vous dîtes qu’il va falloir changer du rythme des footings pour retrouver un peu de pêche. Au moins cette petite course vous a permis de réaliser ça.
Vient le temps du ravitaillement chips-sandwiches-cacahuètes, c’est pas chouette !? Un petit merci au passage pour les personnes qui se démènent pour vous proposer tous ses vivres. Les récompenses arrivent, en peu de temps, et le tirage au sort où par bonheur on cite votre nom ! Ça n’arrive pas souvent, voir jamais, mais cette fois-ci, c’est pour vous. La matinée se termine ainsi, après un vrai moment de plaisir où l’organisation a su bien accueillir tout le monde, et vous permettre de pratiquer votre passion dans de jolies conditions.
Le plaisir en course à pied, ce n’est pas bien compliqué. Merci à ces courses d’exister !
Mathieu BERTOS
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