Mon dernier dossard remonte à la Saintélyon et cette course ne m’a pas laissée de souvenirs impérissables, c’est le moins que l’on puisse dire …
Alors ce samedi soir, prendre le départ du 42 de ce Forest trail a un double objectif : faire une bonne sortie longue dans le cadre de ma préparation pour le MIUT (Ultra de Madeire) et retrouver de bonnes sensations en course !
La météo est assez pessimiste et annonce des pluies éparses au départ, se transformant en pluies soutenues sur la longueur… c’est bien ça !! On part sous un petit crachin breton… rien de grave pour l’instant… je me suis placée assez devant, je me retrouve avec deux filles à ma hauteur, on se suit sur quelques kilomètres mais elles décrochent rapidement dans la première montée. Je me sens d’entrée de jeu très bien, j’adore les 15 premiers km à zigzaguer dans la forêt… pour l’instant le sol est étonnamment propre et sec.
Le froid commence son effet de sape et je dois m’arrêter pour une « pause technique ». Rien de grave mais quand je reprends ma place dans le rang, je remonte quelques places et je reviens sur deux concurrentes. Donc attention, je n’ai que très peu d’avance… je force le train mais un jardinage collectif me fait encore perdre quelques secondes, les filles sont derrière mais ne décrochent pas. Ok, on ne s’énerve pas, je suis toujours très bien dans mon rythme, je marche très peu dans les montées et même si certains appuis sont très fuyants, j’avance !!!
On n’est pas loin du premier ravito mais en traversant une route les jalonneurs nous préviennent que l’on arrive au plus dur…. ah oui, celle là, je ne m’y attendais pas !!! La colonne de coureurs est scotchée dans un immense champ labouré ! C’est vraiment rude d’avancer avec des semelles plombées par la boue !!! On se croirait en séance de muscu avec des haltères aux chevilles !! Bon, pas d’énervement, j’essaie de secouer mes chaussures très régulièrement pour me décrotter, j’empoigne même la boue à pleines mains pour me soustraire à ce poids qui décuple la dépense énergétique !!! C’est pas très féminin mais c’est efficace !
Enfin, je me sors de ce bourbier et retrouve le bon vieux bitume ! Le premier ravito n’est pas loin, je récupère une poignée d’abricots secs et je file ! À la sortie, la suivante arrive déjà… je n’ai vraiment pas beaucoup d’avance mais je reste confiante. Je branche mes écouteurs et enchaine les kms sans trop faiblir… on a encore droit a un passage très boueux, glissant, collant, pas mal en dévers mais j’assure mes appuis et j’avance… la météo ne s’est pas trompée, il pleut maintenant sans discontinuer. Je n’ai pas froid mais c’est limite, j’ai une veste plus épaisse dans mon sac mais je n’ai pas envie de m’arrêter…
Encore une poignée d’abricots au 2e ravito et c’est reparti… pas de concurrentes en vue cette fois. Je me souviens qu’il y a pas mal de route sur cette dernière portion, et ça me va bien ! Les lumières de Lévignac brillent pas loin et ça y est, on sent l’odeur de saucisse grillée du barbecue de l’arrivée !!!
Je passe la ligne très contente de ma course, satisfaite de mon temps (4h31, je mets 14′ de plus que l’an dernier mais j’ai 2 km de plus au compteur et quelques tonnes de boue supplémentaires ! Rassurée sur mon état de forme et d’entraînement !
Un grand merci à toute l’organisation pour ce trail à la chouette !
Texte : Maria Semerjian
>> Les résultats du Forest Trail 31 2017
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