Il a fait vibrer tous les passionnés d’athlé et de course à pied : Jimmy Gressier est devenu champion du monde du 10 000 à Tokyo !
Un résultat historique, à plus d’un titre…
Dans l’histoire de l’athlé français et mondial !
Jimmy Gressier devient ainsi le 10è athlète en individuel à devenir champion du monde en athlétisme. Des championnats qui existent depuis 1983.
Avec lui, dans l’histoire :
- Marie-José Pérec sur 400 m en 1991 et 1995
- Stéphane Diagana sur 400 m haies en 1997
- Eunice Barber en Heptathlon en 1999, et en longueur en 2003
- Ladji Doucouré sur 110 m haies en 2005
- Teddy Tamgho au triple saut en 2013
- Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m en 2017
- Yohan Diniz sur 50 km marche en 2017
- Kévin Mayer au Décathlon en 2017 et 2022
- Et donc Jimmy sur 10 000 m en 2025…
Sur l’épreuve de 10 000 m aux Jeux Olympiques, seuls deux français ont obtenu une médaille : Joseph Guillemot médaille d’argent en 1920 (Anvers), et Alain Mimoun deux fois en argent en 1948 (Londres) et 1952 (Helsinki).
Au niveau national, on commence à mieux saisir la portée de cet exploit.
Au niveau mondial, depuis 1983, seuls Alberto Cova (Italie) et Mo Farah (2013, 2015, 2017) (GBR) ont été les européens titrés sur la distance.
Sur 20 championnats du monde et donc 60 médailles possibles, seuls 10 européens (+1 avec Jimmy) ont réussi à obtenir une médaille sur la distance (dont 4 pour Farah).
Une course tactique parfaite
Avec la chaleur et l’humidité de Tokyo, les courses de demi-fond et de fond ne peuvent se faire à haute intensité. Elles sont donc moins rapide et plus tactiques. Le 10 000 m n’y échappe pas. Le rythme est même très lent au 5000 m, passé en 15’02.
Jimmy est sage, au coeur du peloton. Quelques relais sont plus appuyés, comme avec les japonais, mais le rythme retombe vite. Sur les temps faibles, il fait un écart vers le 3è couloir pour se ravitailler, optimisant ainsi son énergie.
A 1200 m de la fin, le peloton s’agite. Il se replace progressivement dans le premier tiers. L’accélération finale ne sera franche qu’à partir des 300 derniers mètres. Il est toujours au chaud, on a peur qu’il soit enfermé. Mais le peloton s’étire, et casse : il a perdu 5 m, mais au moins, la porte s’ouvre.
Il parvient à recoller en plein virage au groupe qui va se disputer la victoire. Le sprint est lancé. Un éthiopien s’écarte légèrement, Jimmy passe dans l’ouverture. A sa gauche, les américains sont à fond. Il est sur le podium, mais il va poursuivre sa folle remontée, passant Almgren, puis Kejelecha dans les derniers mètres.
Il est champion du monde !
Une course pleine de détermination, une concentration extrême, et une grande confiance en son finish. Il venait de battre Grant Fisher et Andréas Almgren sur le 3000 m de la Diamond League, dans la même configuration. Il refait le même effort, en encore plus grandiose !
Le 5000 m à venir
5 jours après son 10 000 m, il y a les séries du 5000 m. Une course à disputer avant la finale, deux jours plus tard. Entre temps, il y aura tout l’impact émotionnel et médiatique de sa victoire. Il va falloir récupérer, et se remobiliser.
Il y a un autre coup à faire, avec Yann Schrub et Étienne Daguinos. Pour la récupération, ces 5 jours devraient suffire pour retrouver ses jambes et récupérer de l’influx. Il va falloir par contre retrouver une motivation aussi grande, après avoir touché le graal.
Le garçon a du caractère !
En attendant, il a provoqué des émotions immenses chez des millions de passionnés de course à pied.
Par M.BERTOS
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