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Courir est son combat pour la vie !

12 octobre 2013

Elle s’appelle Marie, elle est étudiante en Carrières Sociales et fait partie de cette communauté de runners. Elle court malgré son handicap et a souhaité partager son histoire aux lecteurs de u-Run …

« Je cours malgré ma maladie génétique qui est la dysplasie septo-optique. Cette maladie me fait avoir des problèmes hormonaux mais aussi des problèmes de coordination (dyspraxie), des déficiences sensorielles assez importantes au niveau de la vue et de l’ouïe. Pourquoi je vous parle de ça, parce que je voudrais prouver que la course à pied se marie très bien avec le handicap même si nous ne sommes pas dans la catégorie Handisport. Courir est mon combat pour la maladie …

J’ai couru quand j’étais petite mais pour le plaisir. Depuis l’école primaire jusqu’au lycée, je n’ai jamais trouvé le sport dans lequel je pouvais m’épanouir à part la natation. J’ai seulement passé la natation en sport pour le baccalauréat Littéraire. D’une part, les sports collectifs me demandent trop au niveau de la coordination des mouvements et trop d’énergie pour percevoir le ballon donc je ratais toutes les balles sans pouvoir m’en protéger véritablement. C’était un vrai calvaire. Quand j’ai passé la natation, j’étais comme un poisson dans l’eau.

Puis dans un rêve, je me suis vu courir et ce rêve m’avait plu. Après avoir fait une année sur Tours pour ma première année de licence de Musique et de Musicologie à l’Université François Rabelais de Tours, j’ai décidé de me lancer un défi de taille : courir 10 km sans m’arrêter. Après avoir fait les démarches nécessaires pour m’inscrire aux 10 et 20 km de Tours, je me suis dit que je devais courir pour faire du social, pour informer les gens sur ma maladie. En Septembre 2012, lors de ma 1ière année de DUT Carrières Sociales, je me suis impliquée à fond dans le projet mais je ne m’étais pas entraînée. Vous allez me dire que ce n’est pas bien. Mais pour moi, c’était important de voir ce que je pouvais faire en courant et même si je devais marcher dans les côtes. Je devais faire les 10 km ne serait ce que pour dire que j’existe même en dehors de mon handicap. Alors que je pensais seulement finir, j’ai vu que j’étais même classée. C’est une victoire pour moi-même sur ce corps qui souffre, sur mon esprit, et je reste une petite héroïne pour l’Université. Je n’étais pas la dernière et j’avais fait 10km en 1h21. Bien sûr, après ce coup d’émotion, je me suis mise à la course.

Je ne comptais pas m’arrêter là. J’ai commencé à construire mes entraînements, à parcourir des kilomètres au-début en alternant la marche et la course. Ce qui m’avait rendue fière ce jour-là, c’était d’être classée parmi les valides et pas avec les coureurs handisport. 10Km à 30km par semaine, cela a changé beaucoup dans ma vie. Je n’ai pas refait de compétitions en 2012 mais j’ai voulu tenter le semi-marathon. J’ai bien sûr travaillé mon kilométrage, ma vitesse. Je me suis présentée en Mars 2013 au semi-marathon de Chartres édition 2013 avec l’idée de boucler les 21 km et 195 mètres. Un défi pour moi et en restant valide et courageuse. Bien sûr, vous en doutez, je les ai fait. 21 kilomètres et 195 mètres en courant tout du long. Même sur cette distance, j’ai fini classée et faisant partie des sélectionnées pour le championnat des courses longues distances hors stade. J’ai bouclé le semi en 2h11.

Avec ce résultat, je ne suis plus perçue comme une incapable en pratique sportive mais comme quelqu’un qui fait tout ce qu’il peut pour faire avec son handicap. Quand nous sommes en situation de handicap, il ne faut pas baisser les bras, il faut en course à pied, se rentrer dedans. Pardon, il faut cesser de broyer du noir pour combattre les préjugés, les stéréotypes et les discriminations. Je pars du principe que s’il y a plusieurs personnes en situation de handicap qui parlent de leur combat dans leur pratique sportive, nous seront plus considérés comme des êtres d’exception mais comme des humains ordinaires et singuliers. Courir avec les valides, pour moi, c’est dire que ma maladie n’empêche pas de faire un sport d’endurance et je travaille bien sûr la coordination. C’est long, difficile, laborieux mais c’est nécessaire. Selon moi, courir engage le corps et l’esprit. Alors ne baissez pas les bras ! Non pas pour faire une bonne performance, mais pour pouvoir participer à des compétitions pour le plaisir de courir ensemble, tous unis.

Je dirais que même si c’est difficile, il faut raconter ce que nous avons sur le cœur. La vie vaut la peine d’être vécue et courons pour le plaisir, pour la solidarité. Courir, c’est tenir la distance sur une certaine distance. La vie saine est faite de travail, de discipline et de courage. Avoir le courage d’informer les gens sur ma maladie en parlant de mon projet Handicap et Différence au lycée qui est un projet d’acceptation de la différence et du handicap en général. En parlant petit à petit avec des anonymes sur les lignes de départ, sur les stands, sur les ravitaillements, je pense diffuser l’information. En conciliant la parole du bouche à oreille, l’écriture du blog, les gens sont mieux informés et font le plus souvent écho à la Fondation de Lou, l’association qui combat la même maladie que moi. Courir m’apporte beaucoup aussi bien physiquement que socialement. J’améliore mes capacités physiques, mon mental et ma communication.

A la course à pied, je ne suis pas en échec, je progresse par rapport à moi-même. Je trouve que c’est bien de s’autoévaluer pour pouvoir se fixer des objectifs. Un de mes objectifs est le semi-marathon de Paris. Alors cet article est à prendre comme une leçon de vie pas comme une course à la performance. En conclusion, essayez de comprendre l’article et imprégnez-vous de ce qu’il dit pour vos prochaines courses à pied. »

 

DUTOUR, Namfone, « 10 km de Tours éditions de Septembre 2013 », Le combat à pied pour la dysplasie septo-optique, blog, 2011
SANCHEZ, Stéphane « Qu’est-ce apprendre? », Un élève en échec, collection Profession Enseignant, éditions Hachette, Paris, 2002, p 67-70
BOLAND, Luc et BOLAND, Lou, « Le journal de Lou » et « Le mot de la fin », La fondation de Lou, blog, Paris, 2009, p 1-4

Oct 12, 2013sylvaine
Auvergnate Extrême : dernière ligne droite ! 30ème édition du cross "Courir pour les Droits de l'Homme"
Comments: 3
  1. DUHAYON freddy
    29 janvier 2022 at 18 h 40 min

    Comme toi je cours avec un certain handicap. En effet a l'âge de 9 ans et due a un accident de la route, je sortais de l'école, je cours avec un handicap, depuis 15 ans maintenant. Agé de 43 ans, je consulte car sur mes videos prises, je vois tres bien que lorsque je cours mon corps penche du coter gauche, endroit qui a été le plus toucher lors de l'accident, beaucoup de dégats. Jusqu'alors quand je courrais j'étais dans ma bulle, et rie ne m'arreter. Un PASSAGE A VIDE fait en ce moment tout s'écrouler: motivation plaisir ect.... bref j'espere, que ca va passer. Au passage tres beau récit et belle histoire que tu nous conte la......

    ReplyCancel
  2. Ptitboutdange
    1 septembre 2017 at 19 h 48 min

    Félicitation.
    C'est une belle leçon de vie.
    Continue.

    ReplyCancel
  3. Hurbain herve
    25 juillet 2017 at 17 h 04 min

    Félicitations continue

    ReplyCancel

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