Sachez tout d’abord que la météo est un vrai cas de conscience pour les organisateurs. Il faut en effet assurer la sécurité des participants, et adapter en fonction les circuits ou la quantité de ravitaillement.
Sur les grands événements et en particulier en montagne, il faut s’informer un maximum et s’assurer même auprès d’un météorologue quelles sont ou seront les conditions exactes, à tel endroit, et à tel moment de la journée.
En ce qui concerne les coureurs, elle va forcément influer à plus ou moins grande importance la tactique, le comportement à adopter, l’allure, et peut être même jouer sur le classement général.
A ne jamais négliger !
Chaleur ou froid tous… inégaux
Quand il fait froid, vous pouvez toujours vous habiller, prévoir, mettre des vêtements thermiques. Mais quand il fait trop chaud, à part se rafraîchir sur des points d’eau, ce n’est pas simple à gérer.
Surtout que personne n’est sensible de la même manière. Il peut y avoir de vraies différences de rendement entre deux coureurs de la même valeur. Le premier va mieux supporter la chaleur et savoir se gérer en fonction, aidé ou pas par un organisme qui met rapidement en place une sudation efficace…
Alors que le second n’aura pas la même sensibilité. A l’inverse par temps froid, que ce soit au niveau tendineux ou musculaire, certains ne pourront pas demander autant de puissance qu’ils le souhaiteraient à leurs quadriceps, par exemple. Il n’y a pas de règles, mais des enjeux et des performances très variables en fonction !
En conséquence, il y a des attitudes à adopter : par temps chaud, on se rationne sur l’eau pour arriver au prochain point, on baisse les pulsations (et le rythme) pour ne pas puiser trop tôt etc.
Par temps froid, on pense à bien se ravitailler et manger, car le corps consomme de l’énergie à produire la chaleur.
Quand le temps change en course
Là, ça change tout : il faut être prévoyant au niveau du matériel !
Ne jamais partir trop habillé, même si on grelotte un peu au départ : collant, veste, on voit toujours des personnes qui retirent tout après quelques minutes de course. Par contre, il faut prévoir.
Il suffit de passer sur une colline à découvert et de prendre du vent de face avec une pluie soudaine pour avoir tout d’un coup froid. Là, il faut réagir, s’habiller et se ravitailler pour lutter contre le froid. Sinon, on peut être vite à court de force.
On peut aussi partir avec la pluie au petit matin, puis avoir une météo qui se découvre et un soleil qui tape fort. Pensez à vos gobelets souples à remplir sur les ravitaillements, ou à vos flasques. Regardez combien de kilomètres et quelle(s) difficulté(s) vous allez rencontrer avant le prochain point d’eau.
Par ailleurs, adaptez votre rythme pour être sûr de bien terminer. N’oubliez pas qu’avec la fatigue, votre lucidité en prend un coup et vous pouvez être sur le fil du rasoir !
Quand la nature du terrain évolue
De belles pistes en terre peuvent se transformer en toboggans bien glissants, et les bosses en galères. Surtout quand on est au milieu ou en fin de peloton, et qu’on passe après tout le monde. Les crossmen connaissent ça, en fin de journée, quand le terrain se transforme en bourbier.
Contre un terrain qui devient gras, peu de choses à faire. On va bien sûr prévoir en prenant les chaussures qu’il faut. Des crampons polyvalents et espacés, pour mieux évacuer la terre. Il faut garder son énergie qui va être dépensée pour stabiliser ses appuis, assurer les descentes.
Les coureurs puissants sont plus polyvalents et s’en sortiront quand le terrain se complique. D’autres auront besoin d’un terrain sec, ou avec plus d’appuis francs pour se rassurer, et conserver ainsi un meilleur rendement.
En conclusion
La météo peut faire évoluer énormément les conditions de course, et la façon de s’exprimer de chacun. C’est ce qui fait aussi le charme du trail, tant que l’on assure sa santé avant tout !
La météo peut donc être un facteur déterminant. Il faut arriver à l’anticiper, et savoir s’adapter à la fois tactiquement, physiquement et mentalement, pour ne pas être pris au dépourvu et voir sa performance chuter.
Photo : Senpereko Trail
