Avec l’essor de la course à pied ces dernières années, le running est l’un des sports principaux pratiqués par les français. Les nouveaux coureurs sont-ils juste des sportifs « sport-santé » ?
On pourrait le croire. En tout cas, c’est le biais le plus important pour accéder à l’activité.
La santé par le sport reste le meilleur moyen pour bien vieillir ! Mais dans ce lot de nouveaux coureurs, on a un niveau d’investissement par rapport à la pratique qui augmente clairement.
Il y a quelques années…
Attention, le propos n’est pas de dire qu’avant, on ne s’entraînait pas. Au contraire, on pouvait même s’investir totalement et courir trop, et trop fort.
Courir se résumait à une époque à un entraînement de forçat, on partait courir et on finissait souvent exténués. Le fractionné, les sorties longues, l’entraînement en côtes. On était féru de courses sur route, et le niveau était d’ailleurs plus élevé sur la densité de coureurs.
Ceux qui couraient, c’était du sérieux.
Des caps on été passés
Avec le boom du running et l’essor important du trail à partir de 2010, il y a eu en plus des habitués, toute cette masse de coureurs qui a pratiqué pour perdre du poids, améliorer leur santé, et échapper aussi au stress du monde moderne.
On a même senti un creux en termes de population amatrice des compétitions. Ces dernières, notamment grâce aux trails, ont augmenté et ont diversifié le choix proposé !
Aujourd’hui, il y a des courses tous les week-end.
Aujourd’hui, beaucoup plus de sérieux
Ces derniers temps, on commence tout d’abord par prendre plus soin de son corps : soins ostéos, kinés, préparation physique, diététique pour performer…. Plus d’axes de progrès sont utilisés.
C’est lié aussi à l’accès aux connaissances qui a été vulgarisé dans les revues et sites spécialisés, et désormais dans les vidéos Youtube et les podcasts. Les coachs de running pullulent, que ce soit dans les salles, les clubs, ou en privés.
On pense aussi à l’essor des sites et applications de running.
L’apparition d’une vraie communauté engagée !
Concrètement, on ne fait plus de la course à pied au hasard : on y pense, on structure son calendrier, son entraînement, et pour être soutenu dans ces efforts, le coach est utilisé pour progresser, en fil rouge, et pour soutenir.
Les préparations sont établies sur 3 à 6 mois, on a même des projets sur plusieurs années pour progresser ou pour s’aligner sur des distances plus grandes, comme le marathon ou l’ultra trail. D’ailleurs, sur ces dernières, le temps consacré est gigantesque, au niveau de ce que peuvent faire les triathlètes avec trois sports !
Il n’est pas rare de voir des amateurs consacrer 15 à 25h d’entraînement pour des résultats avant tout personnels.
Autres facteurs : les réseaux sociaux stimulent et permettent de se mettre en avant ; on pense aussi au matériel comme les montres (et leurs applications) ainsi que les chaussures, qui permettent de mieux encaisser (notamment sur la route avec les supershoes).
Bref, le budget global consacré au running est en explosion ! On fait tout plus, avec plus de sérieux.
Même des coureurs peu performants font du renforcement à la maison ou à la salle, vont voir leur ostéo, font des week-end chocs, du fractionné en club, et prennent un coach régulièrement ou occasionnellement. Nous sommes en plein dans une nouvelle ère !
Par M.BERTOS
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