On sait que les réseaux sociaux sont à la fois un superbe outil de contacts et d’informations, mais aussi un sacré déversoir d’antipathie et de mal-être que l’on rejette volontier sur les autres.
Il y en a même qui se spécialisent dans le contre-pied, voir la haine, on appelle cela les « trolls ». Ces faux-comptes sont très facilement repérables, et cet espèce de travail de sape est lui aussi tellement « flag », qu’on les ignore très facilement.
Passé cela, il y a des personnes qui, très facilement, lâchent des commentaires décourageant, minimisant les performances, acides, critiques, et même s’il y a des résultats positifs. Et ils sont récurrents. Et ils viennent toujours plomber, y compris sur les comptes des athlètes, l’atmosphère qui se veut, dans un premier temps, sur l’appréciation du don de soi.
Ce coup de gueule pourrait comprendre tout ce qui est publié sur les réseaux au niveau des résultats, mais c’est notamment une réaction suite aux championnats de France d’athlétisme.
Quand on prend son courage à deux… doigts
Clairement, cette distance des réseaux sociaux permet un lachâge total sur les avis et les appréciations. Là où quelqu’un bougonnerait en silence dans son canapé, il le fait désormais en public, attendant sans doute l’approbation de tiers, ou au contraire se libérant d’une pensée dont ils ne savent pas quoi faire.
Cet espace étant public, il faudrait oublier tous ceux qui ne sont pas adapetes du sport suivi, et qui s’opposent bêtement (exemple : « c’est quoi ce sport de débile / le foot c’est beaucoup mieux). Mais quand lit les commentaires disant « untel n’est pas là il est bien meilleur », ou les propos de quelques anciens disant « le niveau a considérablement baissé »… Il y a de quoi agaçer.
Le courage pris à deux doigts sur son téléphone, n’est pas le même que celui qui consiterait à l’encontre de l’athlète pour lui dire, avec les formes, ce qu’on pense du résultat…
Et oui, le voilà le problème : plus de filtre, plus de formes, plus de tacts, plus… d’humain.
Ont-ils raison ?
Qui pourrait avoir raison en balançant des commentaires sans point de vue, sans arguments, et surtout sans agir…?
Déplorer que le niveau n’est pas là ou que le manque de résultats est désolant ne règle pas pour autant ce qui peut poser problème. D’une part, ça blesse et n’encourage pas l’athlète à aller vers le mieux, et d’autre part, c’est se positionner en sachant, alors qu’en réalité on ne connaît pas grand chose de la performance, des techniques liées au geste, ou encore tout somplement de la réalité quotidienne de ce que demande la discipline.
D’un côté, il sagit de donner son avis d’un point de vue strictement personnel (sans généraliser ou démontrer avec égo, que nous « on sait »). D’un autre côté, il s’agirait aussi de passer à l’action. En allant dans les clubs, passer des formations, devenir bénévoles dans une organisation, passer un diplôme qui pourrait aider les athlètes avec une spécialité…
Honnêtement, a-t-on besoin de critiques sèches et non constructives ?
Alors oui, c’est bête, c’est désolant de lire des anciens qui ont de la bouteille dans ce sport et qui malgré tout critiquent sans retenue… On devrait se ficher de toutes ces âneries… Mais on devrait aussi, quand on passe son temps à lâcher des avis de la sorte, aller voir un psychologue qui puisse aider à remettre de l’ordre dans cet égo mal placé, et dans ce mal-être qui est facile à évacuer sur autrui…
Soyons positifs, ou du moins constructifs !
Par Mathieu Bertos / Photo : FB FFA
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