Avec l’automne qui arrive, la saison des marathons suit aussi de près. Berlin, Rennes, San Sébastien, La Rochelle, Chicago, Valence…
Bref, la saison sur route redémarre après avoir largement laissé le champ aux trails de l’été.
Bon, vous le savez, rien ne s’arrête vraiment, on trouve des courses sur route et des trails toute l’année, mais pour les grands événement de trail en montagne, ils ont bien sûr lieu au meilleur moment de la saison pour cela, et inversement, les marathons reprennent quand la fraîcheur et sensée revenir.
Donc vous avez prévu de (re)partir sur un marathon en fin d’année, et on sait tous que ces moments où tout tourne autour de cela arrivent. On se projette, on établit un plan de préparation, et on démarre les premiers footings.
Des doutes, et du renouveau
Vous avez beau avoir déjà couru un marathon, vous n’avez pas le même corps que l’an dernier ou qu’il y a deux ans. Vous ne faites pas la même course, vous n’envisagez pas la même prépa… Bref, ce n’est jamais la même chose ! Et donc vous doutez : jusque-là, tout est normal, rassurez-vous. Par anticipation, le mental travaille à votre place car si vous n’êtes pas dans l’instant présent, il se projette et vous bouscule. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas réussi le premier que vous manquerez aussi le second, ou que la dernière fois votre expérience n’était pas bonne. Il n’y a pas de règles ni de statistiques qui tiennent. Chaque aventure marathon est différente !
Et donc, c’est aussi le moment du renouveau, Vous allez vous entraîner différemment, vous allez faire plus attention à votre corps (musculation, récupération) quitte à moins « borner ». Bref, vous allez tenter des trucs : ça ne doit pas être paralysant, mais excitant ! C’est là que vous devez tourner la situation en positif dans votre état mental. La nouveauté ne veut pas forcément dire insécurité. Vous allez vivre un autre moment, d’autres souffrances, d’autres états mentaux.
On y est en plein dedans
Allez, il faut jouer carte sur table. Il faut enchaîner les premiers footings alors qu’il y a encore la chaleur du mois d’août. C’est pas bien agréable comme début, mais tant pis. On fait le job. Il y a les premières sorties de 20 bornes à passer, pour commencer à faire du long. Vous commencez à vous dire que vous perdez un peu votre vitesse avec tout ça. Ce n’est pas grave, c’est la situation qui demande ça. C’est pour ça que ce moment de la prépa est unique : il vous met dans une bulle (à l’entraînement), et il ne faut rien regretter.
On teste ses allures tempo. Au début, on se dit que ce sera impossible de tenir un marathon à cette allure là. Et pourtant… Vous verrez bien plus tard que oui. Se lancer dans une prépa, c’est courageux. Mais on sait pour quel « sacrifice » : ce n’est justement pas un sacrifice, c’est juste une période qui demande ça. Vous devez vous répéter que vous faites ça pour vous, rien que pour vous. C’est vous qui serez le premier à souffrir, et le premier récompensé.
Alors il n’y a pas de « tant pis », mais il ne doit surtout pas y avoir de regrets. On apprend tellement sur soi…
M.BERTOS / Photo : FB Marathon Vert de Rennes / lucaslh_photos
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