Ce matin, David, entraineur diplômé et coach sportif vous livrait une recommandation pour les 100km de Millau 2011 (reco Millau 2011). Nous avons également demandé à Laurent Raymond, finisher des 100 km de Millau 2010, qui nous avait fait rêver sur wanarun l’année dernière, de partager ses précieux conseils avec nous, avec vous.
u-run.fr : Laurent, Tu as fait les 100 km en 2010. A cette occasion, tu as écrit pour wanarun au sujet des 100km de Millau « Le 100km de Millau est une épreuve de course à pied sur route goudronnée appartenant à la famille du grand-fond. C’est le plus vieux 100km français ». Ce n’est pas un trail, pas un ultra trail ? Quelles sont les spécificités de cette course ? Est-ce plus une course pour les mangeurs de bitume ou pour les trailers ?
Les réponses de Laurent, lisez la suite.
Laurent : Le 100 km de Millau est une épreuve de course à pied sur route goudronnée… une course mythique bien implantée dans la grande famille de l’ultra. C’est une course pour les mangeurs de bitume même si les dénivelés permettent aux trailleurs de tirer leur épingle du jeu. Mais ce 100km n’est pas une course, c’est MILLAU.
u-run.fr Quels conseils peux-tu donner aux prétendants qui vont prendre le départ ce 24 novembre ?
Laurent : Courir Millau, c’est aborder un monument, c’était aussi pour beaucoup de participants la concrétisation d’un rêve d’enfance.
Que l’on soit athlète de haut niveau ou coureur amateur, il convient d’aborder cette épreuve avec la même humilité. Sur un 100km : tout est dans la gestion de course. Peut-être encore plus que sur une autre distance, il est important de ne pas s’emballer au départ. Les secondes que l’on croit gagnées au début se paient bien souvent en minutes au moment du décompte final. C’est l’égalité d’allure qui conduit au succès.
Cette règle de base étant énoncée, le plus difficile reste à l’appliquer !
L’alimentation et l’hydratation sont aussi des facteurs clés de succès. Des ravitos il y en aura 20 sur le parcours soit environ un tous les 5km. Et côté diversité, pas de soucis à se faire, l’organisation a tout prévu. Outre les traditionnels oranges, sucres, abricots secs, pain d’épices sur les premières tables on trouve aussi au fil des kilomètres, des œufs, des minis sandwichs de pâté, de roquefort, du jambon…. Et pléthore de boissons, eau, glucose, thé, café, St-Yorre, Perrier, coca, Kronenbourg (et oui de la bière) et même de la soupe.
Encore plus que sur tout autre ultra, étant donné que la réussite se construit dans la tête, un suiveur-accompagnateur peut être utile !
Le secret de Millau est de ne jamais penser à toutes les difficultés à venir. Ne pensez qu’au tronçon en cours et vers la fin de celui-ci, et seulement à la fin, pensez au suivant…
u-run.fr : Quelles sont les difficultés de cette course ?
Laurent : La problématique de l’épreuve, outre la distance, c’est le dénivelé.
Le programme qu’on nous propose peut mener à l’indigestion. Jugez plutôt : une grande variété de bosses, de cotes, mais surtout des descentes terribles. Une 1ère boucle de 42km le long du Tarn sur chacune des rives, pour le plaisir des yeux. Et une deuxième partie, qui fait tout de même 58km « La légende de Millau ». Une succession de montées et de descentes jusqu’à Ste-Afrique d’où on fait demi-tour pour rentrer à Millau.
u-run.fr : Toi même Laurent, qui a déjà fait le marathon des sables deux fois, Millau une fois, quels sont tes prochains objectifs ? Triathlon ? De quoi rêve Laurent Raymond ?
Laurent : Mon premier objectif, me retaper ! Je traine quelques petits problèmes physiques handicapants. J’ai du renoncer à participer à la CCC et aux Templiers le mois prochain. Je ronge mon frein et j’espère être au départ de la SaintéLyon début décembre. A plus long terme, j’aimerais progresser en triathlon et m’aligner l’année prochaine sur un Ironman. Mais là……..
Le blog de Laurent Raymond.
Les articles de Laurent Raymond sur wanarun
(bientôt) Les résultats des 100km de Millau 2011
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