Mais que se passe-t-il le 14 septembre prochain me direz-vous ? La fête du sport !
Voici la dernière publication du Ministère des Sports : « annoncée par le Président de la République après les Jeux de Paris 2024, la Fête du Sport a pour ambition de prolonger l’élan olympique et paralympique, de remettre le sport au cœur du quotidien et de rassembler toutes les générations autour des valeurs de partage, de respect et de dépassement de soi ».
Le président de la République, Emmanuel Macron : « ce rendez-vous sera une grande fête populaire, associant bénévoles, professionnels, sportifs, amateurs, dans tout le territoire. Comme le pays a vibré au passage de la flamme ou dans la liesse des épreuves, ainsi serons-nous réunis par le sport« .
Le but est donc de célébrer le sport pour promouvoir la pratique et son aspect social, avec des animations faites par les clubs, les mairies, les associations.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont clairement été une réussite sur le plan sportif, mais aussi du point de vue des infrastructures, sur l’aspect sécuritaire et organisationnel.
Oui, on a eu des beaux Jeux !
Dans quel contexte cette date va-t-elle se dérouler ?
On a eu de beaux jeux, mais que s’est-il passé depuis ? Les Jeux devaient être un tremplin pour le sport, on nous aura menti…?
L’école a toujours du mal à mettre en place le sport à l’école, toujours pas considéré comme un apprentissage prioritaire. Et pourtant, on sait les intérêts apportés sur l’aspect social, le développement neuro-moteur, la vie en communauté, l’acceptation des différences, la gestion des émotions, la régulation de l’humeur… Les professeurs d’éducation physique disposent toujours d’aussi peu de temps et de moyens.
Les licences d’athlétisme (pour prendre exemple sur notre sport) vont augmenter à la rentrée, les fédérations devant nécessairement augmenter leur part, et ceci se répercute sur le prix des adhésions.
Le gouvernement a stoppé le Pass Sport pour les 6-13 ans : cette aide pour les familles n’existera plus et donc on peut s’attendre à une baisse des licences et de la pratique chez les jeunes (ps : n’est-ce pas exactement l’inverse de ce qu’on souhaite ?)
Il y aura déjà tous les clubs et les associations mobilisés le premier week-end de septembre pour le « Forum de Associations ». Cette journée « portes-ouvertes » des associations permet au public de prendre connaissance des activités proposées, des modalités de licence, et permet de rencontrer ceux et celles qui sont acteur dans leur club.
Le budget du sport déjà bas, sera en chute libre : en effet, selon Le Monde : « La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré que l’exécutif, qui prévoyait 273 millions d’euros de baisse des crédits du sport, laissera les parlementaires « prendre la décision » quant au budget consacré à la pratique sportive« . Où en est-on ? Les fédérations font déjà le maximum d’économies sur le haut niveau, la sélection d’athlètes, et l’aide apportées aux meilleurs est très sélective.
Les moyens ne sont toujours pas donnés au système de santé qui gagnerait à prescrire le sport sur ordonnance, ce qui améliorerait la santé des gens et impacterait moins la sécurité sociale.
Alors voilà, est-ce que l’on a le coeur à fêter le sport ? Qui… n’a toujours pas ce qu’il mérite, voir qui perd en terme de budget ? Le gouvernement est-il crédible avec ce qui se profile ? Il n’y a qu’à lire le tollé sur les réseaux sociaux concernant l’affaire du Pass Sport et la confiance des français en l’état dans ce domaine.
La fête sera beaucoup moins belle qu’elle l’aurait du être, et c’est bien triste !
Par M.BERTOS / Image : FB Ministère des Sports
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