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Test : Mizuno Mujin 4

8 avril 2018

Ayant de très bons retours depuis pas mal d’années des chaussures Mizuno, j’ai signé direct pour ce test et enfiler donc, mon premier modèle de la marque japonaise.

 

Qui ne connaît pas Mizuno ? La marque a commencé au début du 20ème siècle par vendre des équipements de Baseball à Osaka, au Japon avant d’élargir petit à petit sa gamme à des sports aussi différents que le golf, le judo, le football, le tennis, la natation, le handball, le volleyball et, donc, le running !

Pour ce test, i-Run et U-Run m’ont envoyé une paire de Wave Mujin 4.

Le modèle de la marque est présenté comme le haut de gamme fait pour l’ultra et dont les arguments commerciaux sont son grip extrême, la protection maximum que la chaussure apporte tout en montrant un confort absolu sur parcours extrêmes et trails longues distances

Tout un programme !

 

Premières impressions

Au déballage, je me rends d’abord compte que la chaussure est… lourde ! Bon, après, tout est relatif mais 355g en 42, ça commence à faire, mais, il faut dire aussi que je pèse 62kgs et ai plus l’habitude de modèles dont le poids varie entre 200 et 300 grammes.

Par contre, forcément, la Mujin respire la solidité et le confort ! En effet, la mousse entourant la cheville est épaisse ainsi que la languette. Les lacets sont plats mais assez épais ce qui risque de permettre un laçage précis sans pour autant lacérer le pied. L’avant pied est protégé par un pare pierre assez massif qui déborde jusqu’à la racine des orteils.

Sur le dessus de l’avant pied, le mesh a l’air fin mais relativement solide. Il s’agit d’Air Mesh, un nylon aéré placé sur la tige de la chaussure, permettant au pied de mieux respirer et offrant à la chaussure une excellente respirabilité

C’est le même mesh qui vient quasiment jusqu’au médio pied mais qui est renforcé par plusieurs bandes là où le mesh de pas mal de modèles récents se déchiraient.

En reculant, on retrouve le logo Mizuno bien plastifié qui vient apporter solidité et rigidité au châssis de la chaussure. Il est renforcé par un ensemble de tiges plastiques venant se prendre sur les œillets de laçage. Le mesh à cet endroit là est aéré plus régulièrement mais semble plus épais que le mesh utilisé sur l’avant pied ou autour de la cheville.

Ce même mesh aéré se retrouve au niveau du talon encadré de bandes de renfort en arrière des malléoles et d’un support talon. A l’intérieur de la chaussure, un vrai cocon en mousse attend l’arrière pied et la mousse entourant la cheville est relativement épaisse par rapport à ce que j’ai pu utiliser ces derniers temps.

A l’avant, moins de confort mais une semelle élargie pour plus de surface de contact au sol, une meilleure accroche et plus de stabilité d’après la marque. Un peu peur que mon avant pied flotte là dedans surtout… A suivre !

 

Zoom sur la semelle

La hauteur au talon est de 32 mm, la hauteur avant-pied / métatarses est de 20 mm. Le drop est donc de 12mm, ce qui est beaucoup plus que beaucoup de chaussures qui arrivent sur le marché actuellement. Par contre, sur du long, cela va soulager les tendons d’Achille et les mollets de beaucoup d’entre nous.

La semelle intègre la Wave Technology : Plaque Concave Wave qui doit renforcer la stabilité médiale et latérale nécessaires sur terrain accidentés, garantir une meilleure répartition de l’onde de choc au moment de l’impact au sol, assurant ainsi un équilibre idéal entre un excellent amorti et une stabilité efficace.

A voir sur le terrain…

Sous le logo de la marque, on voit le logo de la technologie XtaRide qui, avec une encoche en X sous le pied apporte flexibilité, adaptabilité du pied, pour des chaussures trail qui bougent avec le pied ; il s’agit d’un concept global permettant une foulée avec une meilleure adaptabilité sur les terrains instables, de l’agilité et une accroche spécifique à la pratique du trail.

J’avais déjà apprécié ce type d’encoches sur des modèles d’autres marques sur des chaussures beaucoup plus destinés à du court et suis donc ravi de retrouver cela sur ce modèle.

Une grosse plaque protège l’avant de la chaussure et remonte devant les orteils, il s’agit de l’ESS RockPlate : une plaque de protection positionnée à l’avant du pied qui protège les pieds des cailloux les plus pointus.

La semelle est en X10, il s’agit d’un caoutchouc ultra résistant qui est positionné dans le talon et dans plusieurs parties à l’avant de la chaussure. Ce composant est là pour améliorer la durée de vie de la chaussure et protéger le pied lui aussi. La semelle est estampillée Michelin, ce qui est gage d’adhérence ultra performante et d’une traction exceptionnelle.


Je n’ai jamais été déçu par Michelin sur ma voiture, pourquoi le serais-je sur mes chaussures?!? Je trouve que les crampons sont un peu courts mais à tester en vrai !

Quant à la semelle intermédiaire, difficile de savoir s’il s’agit d’U4ic ou d’ap+ car les sites de la marque ne sont pas d’accord sur ce sujet mais toujours est-il que cet amorti est là pour offrir une excellente restitution d’énergie pour un amorti dynamique.

Après tout ce blabla technique, on va peut-être passer à l’enfilage…

 

Passons au test terrain

Ah, bah, oui, il y a de la place à l’avant ! On va voir ce que le laçage peut faire pour ça. Comme je le pensais, on peut tirer comme un dingue sur le lacet sans venir se cisailler le dessus du pied grâce à la languette épaisse et aux lacets plats mais épais eux aussi.

Attention cependant, selon comment on utilise les deux œillets facultatifs sur le haut de la chaussure à ne pas venir trop comprimer le releveur… en effet, le lacet est trrèèèssss long et il faut bien le mettre quelque part vu qu’il n’y a pas de poche dédiée à cet effet… (je cache le surplus sous ce que j’ai déjà lacé). Une fois le pied bien calé avec ce laçage efficace, on est super bien dans ces Mujin 4 !

L’avant pied peut bien s’étaler et aller chercher de meilleurs appuis comme ce qui est prôné depuis un moment par une marque Zero Drop et que j’apprécie beaucoup. Pas de points douloureux à souligner même pied nu dans la chaussure. Elle vient bien épouser le pied et les mousses épaisses autour de la cheville sont supers agréables.

Aux premiers pas, l’arrière a l’air assez dur et on voit bien qu’il y a beaucoup de drop mais ça, ce n’est qu’une habitude à reprendre !

Go pour le test terrain !

J’ai fait deux sorties totalement différentes pour ce test, une avec de la route, du rocher et des pistes sèches. L’autre sur du rocher humide et dans la boue jusqu’au chevilles… Malgré son poids, je trouve d’entrée de jeu la Mujin 4 relativement dynamique. Elle en demande !

L’amorti est un peu rude mais ça va de mieux en mieux au fur et à mesure. Le talon est vraiment stable et ne prend pas en défaut. Le médio pied et l’avant pied se place comme on le décide. Là non plus, pas de mauvaises surprises.

En montée, la chaussure tracte bien. Sur le plat ou la route, comme je l’ai dit, elle en demande. En descente, j’ai pu y aller en toute confiance. J’avais lu des retours pas forcément terribles sur rochers mouillés, je n’ai pas eu à m’en plaindre.

J’ai par contre été gêné dans la boue. L’impression que ce modèle débourre moins que certaines autres chaussures que j’ai pu tester mais quand je vois que même les coureurs avec des crampons surdimensionnés galéraient ce jour là, je me dis que ça vient plutôt du type de boue collante dans laquelle on pataugeait que de la chaussure elle même… A revoir !

Et, du coup, finalement pas si embêté par ces crampons courts en fait vu qu’en dehors de la boue, je n’ai jamais pris la chaussure en défaut !

Enfin, sur la sortie boueuse, j’ai fait pas mal de hors pistes et suis passé comme un bourrin dans la végétation basse : pas une égratignure ni sur mes pieds ni sur les chaussures !



 

Pour résumer

Au final, donc, pas grand chose à reprocher à cette Mujin 4 même si son poids et la longueur de ses crampons m’effrayaient un peu au début !

La seule chose, c’est ce lacet immense et l’absence de poche à lacets sur la languette mais ce n’est qu’anecdotique ! Que ce soit sur la route ou sur des chemins escarpés, roulants, secs ou humides, je me suis régalé avec cette Mujin 4.

Elles sont très confortables et ultra protectrices : je pense en faire mes compagnes de jeu pour les amener faire de longs tours en montagne cet été !

Pour reprendre la conclusion d’un test trouvé sur un autre site  : « si on pouvait faire ce parallèle : « la Mujin 4 est un pur sang arabe protégé comme un hockeyeur canadien. »

 

Retrouvez la chaussure de trail Mizuno Mujin 4 sur i-Run.fr >> MIZUNO MUJIN 4

Avr 8, 2018sylvaine
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