Qu’est ce qu’il fait que les coureurs aiment revenir sur une course ?
La beauté du parcours, le tracé, et l’ambiance générale qui comprend aussi bien l’accueil de l’organisation, la présence des spectateurs et l’ambiance de la zone départ / arrivée.
Silence pour la concentration, musique et ambiance pour la motivation, le moment du départ est unique. Il introduit le début de l’épreuve, mais aussi de la mise à l’épreuve qui suit toute une préparation.
Mise à l’honneur, interview, description de la performance, l’arrivée est à la fois un moment pour le coureur comme pour le spectateur qui applaudit et veut en savoir plus. Quel est votre choix d’ambiance pour ces deux moments si particuliers ?
Un départ tout en sobriété, ou spectacle avant l’heure ?
Évidemment, cela dépend du contexte et du type d’événement.
Au départ d’un 10 km, les attitudes de stress et de concentration n’invitent pas le speaker à en faire des tonnes. La performance va dépendre de la gestion du départ, de son allure, et de sa concentration. Et comme cette performance se joue à quelques secondes près, il n’y a pas le besoin de dépenser ses forces à faire des olas, on reste focus.
Cela n’empêche pas de faire monter la pression que ce soit dans le ton de la voix, dans les consignes, et bien sûr dans la musique choisie.
Sur un trail, l’effort va être réparti dans la durée, et surtout, il y a le temps de se mettre dans le bain. Comme on prend le temps, comme les familles et les spectateurs sont là, on fait monter tout ça en impliquant les coureurs, sur leur ligne de départ.
Cela dit, au fond d’une vallée paisible et dans une atmosphère plus confidentielle, peut-on tout autant s’agiter ? Le contexte doit semble-t-il être nuancé. C’est tout autant un choix de l’organisation qu’un choix du speaker. Et puis il y a les coureurs : sourient-ils ? Sont-ils détendus ? Testons-les !
Bien que l’effet de masse laisse quelques fois pas trop le choix de suivre « la vague ». En tout cas, vous avez la parole, exprimez-vous ici !
L’arrivée : montée en tension et mise à l’honneur
Il n’y a rien de plus tristounet qu’un vainqueur qui arrive dans le calme ou dans le quasi anonymat. Le but est d’abord d’éveiller l’attention des spectateurs pour qu’ils anticipent l’arrivée du gagnant ou de la gagnante.
Ainsi, ils pourront être dans une énergie collective pour soutenir, applaudir et indiquer leur admiration. Le speaker monte la voix, et souligne l’auteur et sa performance !
Mais ensuite, il doit avoir à la fois la connaissance de ce que représente l’effort, et l’empathie pour l’athlète. On voit s’il est réceptif, ou s’il a besoin de temps. Le speaker n’est pas là pour lui, le spectacle est représenté par l’arrivée des coureurs.
Quelques fois, l’organisation et le public souhaitent avoir leur ressenti : s’il ne souhaite pas, on peut insister mais savoir être bref. Et porter l’attention ensuite sur ce qui continue de se dérouler.
Et vous, quelle arrivée aimez-vous ? En musique, entouré de vos proches, avec le speaker qui vous prête attention, peu importe…?
Ce qui est sûr, c’est que l’énergie générale, d’où qu’elle vienne, ne peut être constante. Le fond restera l’état d’esprit général et le feeling avec le moment qu’on vit.
Il y a des courses et des contextes où l’esprit de fête est de mise, d’autres où l’énergie est plus basse, mais le fond toujours empathique et bienveillant.
Par Mathieu BERTOS
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