L’entraînement au marathon et la course à pied ont de nombreux effets bénéfiques sur la santé humaine et la forme physique. Cependant, ils présentent également des risques.
À ce jour, aucune étude complète concernant les avantages et les risques de la course au marathon sur différents systèmes organiques n’a été publiée.
Pour pallier à cela, une étude* a cherché à fournir un examen complet des avantages et des risques de l’entraînement au marathon et des courses sur différents systèmes organiques.
Une stratégie de recherche prédéfinie comprenant des mots-clés (par exemple, marathon, système cardiovasculaire, etc.) et une recherche en texte libre a été utilisée.
Les articles couvrant la course à pied sans distinction de sexe, d’âge, de niveau de performance et de type d’événement ont été pris en compte. Au total, 329 études ont été incluses sur les 1021 articles trouvés.
Les effets néfastes détectés post marathon
Après un marathon, des modifications des biomarqueurs suggérant des événements pathologiques dans certains systèmes organiques tels que les systèmes cardiovasculaire, rénal, gastro-intestinal, hépatique, hématologique, immunitaire, musculo-squelettique, nerveux central et endocrinien peuvent souvent être observées.
Concernant la fonction pulmonaire, une diminution après une course marathon a été observée. Les lésions rénales aiguës, ainsi que les déséquilibres électrolytiques, sont relativement fréquents chez les finishers de marathon.
De nombreux coureurs se plaignent de symptômes gastro-intestinaux pendant ou après la course de longue distance. De nombreux coureurs souffrent de blessures musculo-squelettiques liées à la course à pied, ce qui nuit souvent aux performances.
Un marathon est souvent accompagné d’une réponse inflammatoire aiguë avec immunosuppression transitoire, ce qui rend les coureurs vulnérables aux infections. De plus, des altérations hormonales telles que l’augmentation du taux de cortisol ou la diminution du taux de testostérone immédiatement après une course sont observées.
Mais la plupart du temps, ces changements sont limités à 1 à 3 jours après la course et se normalisent généralement en une semaine.
Mais à long terme, les avantages l’emportent !
A moyen et long terme, il s’avère que dans l’ensemble, l’entraînement au marathon offre plusieurs avantages pour différents systèmes organiques et réduit la mortalité toutes causes confondues.
En tant que tel, il améliore les facteurs de risque cardiovasculaires, conduit à des adaptations cardiaques favorables, améliore la fonction pulmonaire et améliore la qualité de vie des patients atteints d’insuffisance rénale chronique.
Il améliore également la mobilité gastro-intestinale et réduit le risque de tumeurs spécifiques telles que le cancer colorectal et le carcinome hépatocellulaire. L’entraînement au marathon améliore la santé des os et le métabolisme des muscles squelettiques.
Il affecte en outre positivement l’hématopoïèse et les capacités cytotoxiques des cellules tueuses naturelles, et peut agir comme neuroprotecteur à long terme.
Par Jérôme Sordello
* Braschler, Nikolaidis, Thuany, Chlíbková, Rosemann, Weiss, Wilhelm, Knechtle. Physiology and Pathophysiology of Marathon Running: A narrative Review. Sports Med Open. 2025
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