Plusieurs stratégies de course sont possibles pour parvenir à un résultat.
Globalement, on va vous conseiller la régularité et à raison. Si ce n’est le départ de course et le finish, au coeur de la course, on régule un maximum ses allures.
Cela permet au coeur de ne pas connaître de changements brusques, de ne pas entamer les fibres musculaires prématurément, et aussi de ne pas avoir des pics de douleurs ressentis. On essaie de ne pas consommer trop d’énergie inutilement, donc on régule (comme l’analogie au fonctionnement des voitures)…
Le negative split, plus fréquemment réalisé
Le negative split permet de terminer plus fort qu’au début, ce qui donne un certain élan psychologique en fin de course. Avec les connaissances actuelles, on arrive plus souvent à passer outre le mur du marathon avec une meilleure gestion globale.
Les progrès en nutrition et en hydratation sont flagrants, y compris dans leur mise en place stratégique. Vous connaissez la prise (optimale) des 90 gr de glucides par heure, qui permet de soutenir au mieux un effort constant.
Vu la tactique des coureurs de haut niveau, qui sont souvent plus enclin à partir cool avant de finir fort, on tente aussi de le reproduire au niveau amateur.
Mais…
Mais… il faut le dire : vu la logique, si l’on tient compte de la fatigue physique, psychologique et musculaire de fin de course, il est normal sur une épreuve longue et difficile qu’est le marathon, qu’on réduise un peu l’allure sur la fin…
Ne serait-ce que pour la casse musculaire que les milliers de foulées occasionnent comme choc. Les foulées sont moins amorties, leur force au sol est réduite, leur longueur est plus courte…
Un avantage avec les super-chaussures ?
Tous les coureurs en chaussures carbone vous le diront : il y a moins de fatigue musculaire ressentie ! Forcément, les derniers kilomètres peuvent être maintenus, ou légèrement courus plus vite.
L’avantage réside avant tout sur ces nouvelles mousses qui permettent de préserver le corps. Ce qui permet aussi aux coureurs d’être mieux préparés, d’accumuler plus de kilomètres, et moins de fatigue. Et dans les conditions de course, on est plus enclin à produire une accélération finale qui peut faire basculer dans le negative split.
Ne parlez pas de negative split aux anciens ! Avec des chaussures d’époque, impossible d’y penser : on terminait fracassé le marathon ! Contrairement à aujourd’hui où on voit des coureurs en meilleur état à l’arrivée.
Le consensus chez les coureurs et les entraîneurs est bien là : c’est plus concevable maintenant.
Cela dit, faire un negative split, quand on est au maximum de ses propres capacités, ça reste difficile, malgré tout !
Par M.BERTOS / Photo : Andrew Baker for London Marathon Events
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