Avant d’essayer ce modèle, je n’avais jamais couru avec des chaussures de la marque Brooks. Je n’avais donc totalement aucun à priori. Je précise également que les chaussures de trail que je préférais ne sont plus commercialisées depuis quelques temps (les 2 « évolutions » de celles-ci qui ont suivi ne me conviennent pas du tout), et que je passe régulièrement de marque en marque en espérant en retrouver un qui me convienne parfaitement.
Pour l’essentiel, le test s’est fait lors de sorties d’entrainements sur terrains variés, et lors de compétition d’une distance comprise entre 10 et 50 km (Trail des Mélèzes, Redbull K3, Trail des Alpes-Maritimes, Championnat de France de trail court, VO2 trail des Templiers).
Lorsqu’on passe les Pure Grit 3 aux pieds, le premier constat est que l’on est instantanément bien dedans. Le chaussant est parfait, le confort maximum, et il ne suffit que de quelques secondes pour trouver le bon ajustement du serrage (en général c’est mon grand problème sur de nombreux autres modèles d’autres marques). Le poids étonne également. Elles sont très légères lorsqu’on les sous-pèse à la main, et se font quasiment oublier une fois qu’on les a aux pieds !
Une fois en action, le grip qui semble important lorsque l’on regarde le cramponnage, se révèle être à la hauteur de l’impression visuelle qu’il donne de prime abord. Et, point très important et rare, il est excellent dans les 4 directions. Souvent, l’accroche avant et arrière est bonne sur d’autres chaussures, mais souvent négligée de façon latérale. Là il n’en est rien.
M’entrainant régulièrement sur des portions du trail des Limaces, qui comporte de nombreux passage rapides sur des corniches dont le changement de direction est fréquent et brusque, il est fréquent que je parte en légères glissages sur les cotés lors de ces changements. Avec les Pure Grit, aucun soucis dans ce domaine. Il en est de même dans les montées et les descentes raides, on est collé à la pente ! Il n’y a que sur certaines roches lisses humides qu’elles glissent un peu, mais pas plus que d’autres.
La semelle a également un autre gros point fort, elle évacue la boue extrêmement rapidement. On peut passer dans un champ de boue, après quelques foulées les crampons ont tout évacué. En ce qui concerne l’amorti, si il est bon sous le talon, je le trouve par contre un peu léger sous l’avant du pied. Les sentiers de la Côte d’Azur sont jonchés de pierres et rochers, on a tendance à les sentir à l’avant.
Léger petit bémol de la chaussure, lorsque l’on court un certain temps, la languette se déplace vers l’extérieur du pied. Ce qui fait qu’au-delà d’environ 1h-1h30, le laçage n’appuie plus sur celle-ci, mais légèrement sur le dessus du coup de pied, ce qui peut couper la circulation sanguine si le serrage n’a pas été anticipé en fonction de ce soucis. Mais après quelques sorties il n’y a pas de problème pour savoir l’ajuster correctement en fonction de ce détail.
En résumé, les atours majeurs des Pure Grit sont leur poids, la qualité du chaussant, et l’accroche optimale. Les petits bémols sont le manque d’amorti sous l’avant du pied, et le fait que la languette ait tendance à se déplacer vers l’extérieur du pied pendant la course. C’est en tout cas un modèle que je recommande, et personnellement je pense rester sur celui-ci à l’avenir !
Stéphane Giordanengo
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