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Western States : quand la chaleur devient l’ennemi numéro 1

3 juillet 2015

Rob KRAR, vainqueur de la Western StatesC’était encore une édition caniculaire pour cette Western States. Considérée comme l’une des courses de trail les plus mythiques du monde, la Western States Endurance Run se déroule chaque année, fin juin, en Californie, entre Squaw Valley et Auburn aux Etats Unis.

Le parcours (enchaînement de multiples bosses) et la distance (100 miles) sont déjà des épreuves difficiles à surmonter, alors quand à cela, une chaleur insupportable s’y ajoute … Il faut s’accrocher et pousser le corps vers ses limites pour la terminer.

On a suivi plusieurs français, engagés cette année sur cette course, comptant pour l’Ultra Trail World Tour : François d’Haene, Thomas Lorblanchet, Julien Chorier, Emmanuel Gault, Cyril Cointre ou encore Maria Semerjian du team i-Run. On a souhaité revenir ici sur leurs réactions respectives d’après course.

 

Cyril Cointre (Team WAA), termine 19ème en 18h57.

Après un début de course au contact de la tête, Cyril décroche un peu à partir du 40ème kilomètre pour se retrouver entre la 10ème et la 20ème place. Une erreur de parcours lui fait perdre une vingtaine de minutes, et comme beaucoup, il est rapidement assommé par cette chaleur : « nous étions prévenus que la chaleur serait la difficulté majeure … mais là, nous avons vraiment été servi ! J’étais en tête et me sentais vraiment en jambes durant les 4 premières heures de course relativement « fraîches » mais lorsque le soleil a commencé à taper fort j’ai senti mes forces et même mon envie d’en découdre baisser crescendo. Mes vitesses ascensionnelles devinrent alors bien loin de ce que je suis capable de produire habituellement. »

À plusieurs reprises, Cyril est pris de vertiges et se voit contraint de lever le pied jusqu’à la fin : « après m’être perdu, j’ai essayé de refaire mon retard dans la montée (enfin) sinueuse de Devil Thumb et je l’ai payé cash : incapable de relancer au sommet et surtout pris de vertige en bas du canyon suivant, un véritable « grill ». Je décide donc d’adopter un rythme de « sécurité » pour assurer mon objectif ici : Be Finisher … Ce qui ne m’empêchera pas de finir boiteux avec une vilaine inflammation au TFL droit. »


 

François d’Haene (Team Salomon) termine 14ème en 18h12

Il a pourtant « joué » avec la tête de course un long moment. Mais à ce jeu, il aura finalement perdu, lui aussi accablé par la chaleur. Il se voit même dans l’obligation de terminer la course en marchant.  Il raconte sur sa page Facebook : « plutôt en forme, je voulais gérer mon allure jusqu’au 100ème km pour ne pas m’emballer et je me suis donc retrouvé à me relayer avec Rob Krar en tête de course de Last Chance à Michigan Bluff. A Michigan Bluff, je me suis ravitaillé avant de repartir juste devant Rob. A la fin de la montée suivante je suis passé d’un état de gestion à un état de survie ! Je me suis senti comme vidé avec des muscles qui semblaient ne vouloir qu’une chose : cramper dés que possible. J’ai donc laissé filer Rob jusqu’au 100ème km en me disant que cela n’était qu’un passage à vide. »

François passe alors 2ème à Forestill, puis continue de perdre des places à mesure que la course se poursuit. Après avoir retrouvé Christophe Malardé, son pacer, son état de forme ne fait que se dégrader : « la suite ne sera que crescendo, les crampes et mon corps ne veulent plus me faire courir et les 50 derniers km seront longs… très très longs (…). Quand je commençais à cramper des dessous de pied au muscles du visage au moment de parler, je me suis dit que j’allais peut être un peu loin dans l’épuisement. Puis je me suis posé un peu, j’ai continué de marcher plus lentement en faisant même quelques passages en marche arrière dans les descentes. »


 

Julien Chorier (Team Hoka One One), termine 6ème en 16h34.

Julien parvient à faire une belle course régulière, se tenant dans le top 10 du début à la fin. Il reste dans le groupe de tête jusqu’au 40ème kilomètre environ, puis laisse partir un peu : « la chaleur commence à se faire sentir à partir du 38ème km. Il devient très difficile de maintenir le même effort avec cette température, et je lâche donc le groupe de tête avant d’entamer la montée de Robinson Flat (…) Malgré une chaleur de plus en plus étouffante, je parviens à gagner quelques places. »

Une chaleur que Julien parvient donc plutôt bien à dompter en ayant régulièrement recours à de la glace pour se refroidir. Mais qui ne l’aura pas complètement épargné non plus, avec quelques frayeurs par moment : « la descente sur El Dorado Creek va marquer le début de mon premier gros coup de chaud … la montée qui suit ma paraît interminable, je suis en ébullition. (…) Puis un gros coup de chaud refait son apparition juste avant le 125ème km. La chaleur était tellement insupportable que 5km sur piste, sans difficultés particulières, m’ont suffi pour que je lâche complètement prise et n’arrive plus à avancer. »

 


 

Maria Semerjian (team i-Run), abandon au 90ème km

Du plaisir sur ce début de course pour Maria : « 5 h du mat, ça partait bien, la balade s’annonçait belle et bucolique… Mais ce relatif bien être ne va durer que 30 km ! Très vite, le travail de sape de la canicule s’est installé ! Je savais que cette course ne collait pas exactement à mon profil préférentiel d’ultra. mais en fait la difficulté n’aura pas été le relief mais la météo ! La chaleur californienne a eu raison de moi ! » Malgré tout, Maria tente de poursuivre, avant de jeter finalement l’éponge au ravitaillement du km90.

« J’ai beau eu boire plus du double de ma ration normale, goûtez à toutes les boissons des ravitos, me faire rafraîchir à l’eau glacée… Rien n’y a fait. Je ne rendais rien à la nature, 3 gouttes d’urine fluo, pas un pet de sueur, par contre j’étais couverte de sel… Et là, la situation va se dégrader ! des crampes dans tous les sens, les genoux qui couinent, les cuisses tétanisées…. J’ai fait 90 km à l’arrachée, en tapant dans le mur bien trop tôt… Je n’ai pas eu la force, le courage, l’envie…. de repartir pour un tour… Il restait trop de km…. Il m’aurait fallu chercher vraiment loin mes réserves, j’ai eu peur de la blessure… Alors quand j’ai croisé mon cher et tendre crew, j’ai rendu mon dossard… La mort dans l’âme, la responsable du ravitaillement de Michigan Bluff a découpé mon bracelet et moi j’ai versé ma larme… Mais ma décision était prise. » Déçue, Maria ne verra le stade d’Auburn qu’en spectatrice. Mais dans tous les cas, « je retenterais ma chance à la loterie de la Hard Rock. »


 

Emmanuel Gault (Team Asics Trail), abandon au 60ème km

Après un début de course plutôt prudent, Emmanuel passe 21ème au km48 et se voit contraint à mettre le clignotant quelques kilomètres plus loin, à cause d’une douleur au tendon d’achille qui revient parfois sur certaines courses : « j’appréhendais la chaleur et j’avais décidé de ne pas griller de cartouches pendant la première moitié de course. J’ai donc pris un départ très prudent et économisé toutes les forces que je pouvais dès la bascule de la première ascension. J’ai pris aussi le temps de bien boire, bien remplir et bien me rafraichir à tous les ravitos. »

Pour le coup, ce ne sont donc pas les fortes températures qui ont gêné la progression d’Emmanuel : « je n’ai malheureusement pas eu le temps d’être véritablement gêné car j’ai abandonné au kilomètre 60 en raison d’un blocage du tendon d’Achille. Cela dit, j’ai eu le « bonheur » de passer la première zone de chaud vers le kilomètre 50 qui était très exposée et j’ai alors compris que pour terminer, il faudrait avoir un très gros mental. Ce qui met vraiment en valeur la perf des gars du jour. Terminer ce truc c’est vraiment un exploit et j’ai une pensée particulière pour les « frenchies » qui se sont sortis les tripes pour aller au bout. »


 

Thomas Lorblanchet termine 5ème en 15h56

Thomas a fait une grande partie de la course avec le groupe de tête, Rob Krar et François D’Haene. Il le savait, « la spécificité de cette course, c’est la température et la gestion de ces passages dans des canyons de l’arrière-pays californien avec plus de 40 °C au thermomètre. La gestion de l’hyperthermie est un des points clefs… ». Au km100, au ravitaillement de Foresthill, Thomas était déjà plus en retrait, en passant 4ème à 12 minutes du futur vainqueur, Rob Krar. La chaleur aura eu raison de lui, et l’a obligé à temporiser aux alentours du km60.

Pas de regret pour Thomas qui a donné le meilleur pour rentrer dans les moins de 16h et a finalement su composer avec la chaleur : « j’ai énormément utilisé la glace pilée pour faire descendre la température. » Il se fera finalement doubler par l’Américain Hazen et le Lituanien Grinius dans les derniers kilomètres pour franchir la ligne, 5ème, à la tombée de la nuit.


 

Morale de l’histoire, anticipez et prévoyez des astuces si vous décidez de vous aligner sur cette mythique course d’ultra ! S’arroser régulièrement, ne pas essayer de gagner du poids en partant avec un minimum de boisson, utiliser la glace (les américains n’hésitent pas à en mettre dans la casquette ou les manchettes), et prévoir une glacière (ou 2 !) pour son assistance. Une déshydratation sévère peut vite tourner au drame, ne prenez pas de risque avec ça !

Texte et photos : Sylvaine CUSSOT

 

> Les résultats de cette Western States








 

Juil 3, 2015sylvaine
HOKA CONQUEST 2 : LE TESTTOP 3 des compléments alimentaires du coureur
Comments: 2
  1. Pascal
    5 juillet 2015 at 15 h 57 min

    La première chose à faire pour un frenchie est de venir avant la course pour une période d'acclimatation de 7 à 10 jours, nécessaire à la mise en place d'adaptations physiologiques (augmentation du volume plasmatique, modification quantitative et qualitative du contenu de la transpiration ...). Sans cela, il est illusoire et même dangereux (hyperthermie maligne d'effort, rhabdomyolyse) de prendre le départ. Ensuite, en course, il faut limiter au maximum l'élévation de la température interne et remplacer l'eau évacuée par la transpiration, ce qui en conditions caniculaires est une lutte permanente. Enfin, chacun est prédisposé génétiquement à bien ou mal évacuer la chaleur.
    Depuis une décennie, les recherches scientifiques sur l'adaptation à la chaleur se sont multipliées (notamment grâce aux chercheurs Français C. Hausswirth et Y Le Meur), il faut en tenir compte et éviter le bricolage :). Chez les cyclistes, qui ont mille autres défauts, ces notions sont assimilées.

    ReplyCancel
  2. tom
    3 juillet 2015 at 10 h 27 min

    et ben, chaud, chaud ce show !!! impressionnant les degats de la chaleur sur le corps !!!

    ReplyCancel

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