L’écologie en sport n’est pas un sujet facile en course à pied (comme dans d’autres sports) car il se heurte à une mise en place compliquée, à un aspect logistique qui devient un véritable défi, et à l’aspect financier.
Le marathon de Paris innove
Ce sujet rentre dans l’actualité du moment car le Schneider Electric Marathon de Paris vient d’annoncer qu’il n’y aurait pas de gobelets sur les ravitaillements du marathon en 2026 !
Si dans un trail, on prend le temps de remplir sa flasque, le temps important peu, sur route, cela semble assez peu probable. « Une flasque de 40 cl pourra être remplie en deux secondes » annonce le directeur d’ASO sur un article de l’Equipe. Même si on imagine que le système des gourdes pour les élites sera mis en place…sachant que le marathon de Paris compte 55 000 participants, ce laps de temps semble illusoire. Et qui dit qu’il n’y aura pas de l’attente aux fontaines à eau…?
Là, on voit bien que l’on se heurte à un système logistique difficile à résoudre. Même avec des points d’eau réguliers… Le système des gobelets plastiques lavables n’est-il pas un meilleur compromis ? Un produit réutilisable.
Les épreuves mythiques dans leur contradiction…
Le marathon de Paris, comme l’UTMB, font des efforts sur les transports et les émissions de plastiques. Cependant, les athlètes viennent des quatres coins de la planète pour rejoindre l’épreuve. L’écologie est déjà mise à mal…
On a bien vu sur l’UTMB les milliers de personnes amassées sur tout le parcours, à tel point que l’on se demandait si les coureurs se retrouvaient vraiment seuls en pleine nature sur une quelconque portion du parcours.
Les petites épreuves font ce qu’elles peuvent aussi
Sur des épreuves de moindre ampleur, des idées émergent sur les ravitaillements, avec les gobelets plastiques (voir pas de gobelets sur les ravitaillements en trail), des produits du pays, le choix de mettre un t-shirt payable ou de s’inscrire sans t-shirt, balisage soft et réutilisable etc…
Point positif : les messages sur les déchets passent bien, on retrouve beaucoup moins qu’avant de détritus dans la nature.
Point négatif : les démarches pour obtenir des aides ou des labels écologiques sont lourdes sur le plan administratif… Un sujet global pour le français en général qui se retrouve confronté à de nombreuses difficultés…
Au coureur – consommateur de jeu…
L’un des leviers c’est bien sûr le coureur et ses choix. L’humain à ses contradictions… Qui paye, et veut des services en conséquence. Beaucoup d’entre eux ne sont pas prêts à renoncer à leurs envies matérialistes… « Moi, je veux ma médaille et un beau t-shirt » peut-on lire sous un des posts FB du marathon de Paris… Comme vous pouvez le constater, on n’y est pas encore.
Personne n’est poussé à vouloir absolument participer aux grands circuits de trail qui nécessitent de voyager plusieurs fois pour engranger des points permettant de participer à la grande finale. Tolérance faite, peut-être, pour les professionnels qui vivent de leur pratique…?
On peut se préparer la pluaprt des temps depuis chez soi au lieu de rouler 2h en voiture quotidiennement pour aller faire son dénivelé. On peut faire son footing depuis chez soi, son renforcement musculaire avec peu de moyens à la maison. Tout trajet doit être pensé, toute pratique réfléchie. Si chacun y met du sien et modère ses envies, ce ne sera que mieux.
Sans devenir des moines…
Sur un sujet plus profond, les conditions de vie sur la planète son en jeu. On attend aussi des grands décideurs de vrais choix… Ce sont eux qui ont le plus de poids et pourront apporter les meilleurs effets.
M.BERTOS / Photo : Schneider Electric Marathon de Paris
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