Quelle folie se prépare pour mai 2026 ?
A Las Vegas, les Enhanced Games seront l’opportunité pour les athlètes qui auront validé leur présence d’entrer en compétition sans restriction quant à l’utilsation de produits qui peuvent servir à « améliorer » (= enhanced) les performances.
A l’origine…
Aaron D’Souza, un australien de 40 ans, juriste de l’université d’Oxford (Royaume-Uni), investisseur en capital-risque et entrepreneur dans le domaine de la technologie.
L’idée serait aussi de mettre fin à ce qu’il appelle l’« hégémonie » des Jeux olympiques (JO) et l’« hypocrisie » de l’Agence mondiale antidopage (AMA) (lemonde.fr).
Les « Jeux » seraient constitués d’épreuves d’athlétisme, de natation, et de sport de force, qui sont « mesurables ».
« Les athlètes sont adultes. Ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent avec leur corps. Mon corps, mon choix. Et aucun gouvernement, aucune fédération sportive paternaliste ne devrait faire ces choix à la place des athlètes. Si on coupe tout ce gaspillage, toutes ces couches bureaucratiques, ces batiments et infrastructures inutiles, cet événement peut-être organisé quasiment pour rien, et on pourrait utiliser tous les profits pour payer les athlètes, investir dnas la recherche et le développement, construire de meilleures technologies et un événement de plus en plus gros« .
L’argent…
Évidemment, ce genre de folie n’est pas simplement une vision dénuée de tout intérêt.
On voit mal le progrès pour l’humanité : payer grassement des êtres humains pour des expériences sensées servir l’humanité…
S’il reste quelque chose d’humain de pervertir des athlètes au mépris de leur santé, donc de leur avenir ?
Des athlètes confirmés
Celui qui avait déjà fait grand bruit dans le domaine de l’athlétisme, c’est l’amériain Fred Kerley, vice champion olympique du 100 m en 2021 et champion du monde 2022. Il a été suspendu en août 2025 pour défaut de localisation… Du côté des nageurs, James Magnussen, médaillé olympique 2012 et 2016.
Et du côté des français, le sprinteur Mouhamadou Fall a été plusieurs fois champion de France du 100 et du 200 m, et 5è aux championnats d’Europe 2022. Il a été contrôlé pour un stimulant en 2023, puis suspendu pour défaut de localisation en 2024. Ses histoires de contrôle, tout comme celle de Kerley avant lui, avaient été réfutées… Avant finalement d’annoncer leur participation aux « Jeux des dopés ».
Quel terrible aveu pour ces athlètes ! Plus de mensonges, cette compétition permet d’assumer leur triche. Mais sur les Enhanced Games, il n’y en aura pas, puisque essayer de s’améliorer est autorisé.
Les instances vent debout
Le ministère des sports a publié il y a peu un communiqué : « Face à ce danger, le MSJVA, le CNOSF et l’AFLD tiennent à rappeler que le dopage n’a rien à voir avec le sport. Il constitue une violation grave de l’éthique sportive et des valeurs fondamentales d’intégrité, de respect et de responsabilité« .
« Dans le cadre de ses missions, l’AFLD veillera à contrôler en amont des Enhanced Games, sur le territoire national ou à l’étranger, tout sportif français qui annoncera vouloir y participer. Elle sera ainsi en mesure de sanctionner l’usage de substances interdites, en particulier celles qui seraient utiles à la mise en œuvre d’un protocole de dopage en vue de cet événement, ceci sans préjudice des autres sanctions disciplinaires ou pénales qui pourraient être prises dans ce cadre.
Concernant l’annonce publique de M. Mouhamadou Fall, l’AFLD se réserve le droit de l’intégrer prochainement à son groupe cible et de procéder aux contrôles antidopage nécessaires« .
(lire en totalité ici : https://www.sports.gouv.fr/en-cas-de-dopage-un-sportif-francais-qui-participera-aux-enhanced-games-s-exposera-des-sanctions)
L’USADA (organisme américain) a déjà condamné les Enhanced Games, les décrivant comme un « spectacle de clowns dangereux et non de vrai sport« , mais n’a pour l’instant pas activé les recours contre leur organisation. (citation RMC Sport).
Sebastian Coe, président de World Athletics : « Si l’on veut anéantir toute notion de fair-play et de compétition loyale dans le sport, voilà une méthode efficace. … C’est en totale contradiction avec l’idéal et les valeurs des Jeux Olympiques« .
Se battre pour le sport et pour l’humanité
Cette folie utopiste pourrait devenir réalité. Il est plus facile d’autoriser que d’interdire.
Autoriser serait une porte ouverte vers des dérives sociales et perverses. Premièrement, l’argent, auquel il est facile de dire oui parce que le sport est un « travail ». Mais alors : plus d’égalité, plus de fair-play. Acheter des hommes pour faire des expériences ? Pour quelle suite ? Les traiter comme des esclaves ? Une différence de taille : le salaire (plus important, et ce dès la participation simple).
L’humanité serait donc un grand laboratoire aux mains des riches et des laboratoires pharmaceutiques. Pour le bien de la science… Mais certainement pas de l’Homme.
Même suivis et contrôlés, les dégâts sur la santé pourraient être graves. L’intégrité physique, sous couvert de liberté et de choix (rémunéré), ne serait alors plus respectée.
Certains diront que le sport de haut niveau n’est pas bon pour la santé. Certes, à long terme, c’est possible… Mais cela restera nettement plus bénéfique que de ne rien faire, ou bien de se doper avec des produits qui, à court termes, eux, pourront détruire la santé et faire souffrir l’athlète, et ses proches.
A suivre de près…
Battons-nous pour un sport propre, et des valeurs fortes pour le bien de l’humanité.
Par M.BERTOS
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